Ceva Wildlife Research Fund, Communiqué de presse, Partenariat
22 mars 2024

INTERFACES, une nouvelle chaire mécénale qui explore les maladies virales émergentes aux frontières entre faune sauvage et domestique

Toulouse, le 26 mars 2024 – L’ENVT (UMR IHAP – ENVT/INRAE) et le Ceva Wildlife Research Fund sont heureux de nouer un partenariat stratégique permettant la création de la chaire mécénale INTERFACES. Installée au sein-même de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) elle aura pour but de porter des projets de recherche ambitieux sur l’émergence virale à l’interface entre faune sauvage et animaux domestiques.

A l’issue du processus de sélection, le Docteur Pierre BESSIERE a été nommé titulaire de cette chaire. Vétérinaire de formation, il est détenteur d’un doctorat universitaire en virologie. Son expertise porte notamment sur l’émergence de virus influenza aviaires hautement pathogènes et sur la capacité de ces virus à franchir la barrière d’espèce. Pierre BESSIERE est par ailleurs très actif en recherche clinique, mais aussi en médiation et communication sur les maladies virales émergentes.

La grande majorité des maladies émergentes humaines sont virales et d’origine animale, avec une forte implication des animaux sauvages. Mieux comprendre comment les virus responsables évoluent et diffusent dans les populations animales est la première étape pour protéger la santé humaine. C’est dans ce contexte, que la chaire mécénale INTERFACES, a été créée.

Cette chaire s’intéressera particulièrement aux virus influenza aviaires, aux interfaces entre animaux domestiques et animaux sauvages, et entre oiseaux et mammifères.

Les virus influenza aviaires hautement pathogènes H5Nx n’ont probablement jamais autant circulé dans l’avifaune sauvage qu’aujourd’hui – amenant ainsi la France à mettre en place une vaste campagne de vaccination des canards. Cette augmentation de leur circulation a en conséquence augmenté la probabilité que des mammifères rencontrent les carcasses d’oiseaux infectés, et soient ainsi infectés en retour. De très nombreux cas d’infections par un virus influenza aviaire hautement pathogène H5Nx ont été rapportés ces dernières années à l’Organisation Mondiale de la Santé Animale ; cas impliquant des ours, des renards, des visons, des mammifères marins, etc. Prises isolément, ces infections ne représentent pas de véritable danger – même si des mutations d’adaptation aux mammifères, facilitant la réplication du virus dans un hôte non aviaire, ont très souvent été détectées.

En revanche, lorsque des chaînes de transmission sont possibles, le danger est tout autre : en circulant d’animal en animal, le virus peut évoluer rapidement, ce qui peut mener à l’émergence de virus capables d’être efficacement transmis entre mammifères. Le projet de recherche de la chaire se focalisera sur ces mammifères carnivores (en particulier les chats), qui se retrouvent à l’interface entre l’avifaune sauvage et l’avifaune domestique. En conduisant des études à l’échelle de la France, il sera possible de déterminer dans quelle mesure les virus H5Nx sont parvenus à les infecter et quels sont les mécanismes qui font qu’un virus aviaire puisse infecter un mammifère.

En parallèle, d’autres virus émergents ou ré-émergents en France seront étudiés, comme le virus de la maladie de Carré, pour lequel on observe actuellement une circulation accrue dans les faunes sauvages et domestiques, et celui de la péritonite infectieuse féline, pour lequel un variant plus pathogène est récemment apparu en Europe. Ces deux virus font peser une menace sur la conservation des carnivores sauvages, tout en impactant la santé des carnivores domestiques. Des projets de surveillance, couplés à des investigations en laboratoire, permettraient de mieux comprendre leur épidémiologie, et notamment leur circulation à l’interface entre les compartiments sauvages et domestiques.

Ces projets impliqueront des partenariats avec un réseau de structures impliquées dans le diagnostic ou la surveillance des maladies, comme l’Office Français de la Biodiversité (OFB), l’Association des Vétérinaires de Parcs Zoologiques (AVPZ) ou les Centre hospitaliers Universitaires Vétérinaires (CHUV) des écoles nationales vétérinaires françaises. Ils serviront également de support pour la formation initiale des vétérinaires, la formation continue et la formation à la recherche (avec l’encadrement d’étudiants en master, en thèse d’exercice vétérinaire et d’un étudiant en thèse d’Université).

Collaboration dans 47 pays.
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