#OnePlanet, Engagements, Prix agrobiodiversité
28 janvier 2017

Les bienfaits de l’éco-pâturage en France

Entretien avec Matthieu Pires, éleveur de moutons avranchins, sur l’importance de l’éco-pâturage.

« Je pense qu’aujourd’hui, il y a effectivement de la place pour des agriculteurs qui mettent en avant leur professionnalisme, pour montrer une image de l’éco-pâturage plus valorisante, qui justement permettent de répondre aux exigences des communes et des communautés de communes pour entretenir leurs terrains »

Ces dernières années, l’éco-pâturage s’est popularisé grâce aux bénéfices qu’il peut apporter à la fois aux agriculteurs, aux animaux et aux terres. L’éco-pâturage est une solution alternative pour la gestion de l’environnement qui passe par le choix de races semi-rustiques d’animaux d’élevage afin de maintenir la diversité  des habitats sauvages et de promouvoir la biodiversité, en particulier parmi les races en voie d’extinction.

Matthieu Pires, un éleveur de moutons avranchins, a reçu le 1er prix de la Fondation du patrimoine pour l’Agrobiodiversité animale en 2014. Il nous parle des bienfaits de l’éco-pâturage et des défis qu’il rencontre :

On peut avoir accès gratuitement à des terres par le biais de conventions sur 10 ans avec un cahier des charges environnemental. Nous déplaçons les animaux sur des parcelles communales qui ne nous coûtent rien à l’année. Même si nous transportons les brebis et devons supporter les frais de transport, ils restent très inférieurs à ceux d’une ferme. Et c’est là que des races anciennes comme l’avranchin sont adaptées à ce genre de pratiques.

Elles peuvent aller sur des terrains humides, des terrains abrupts pour valoriser une herbe de moyenne qualité et faire de nombreux agneaux. Début 2013, nous n’avions que 5 ha, aujourd’hui ce sont 40 ha que nous avons en gestion au sein d’une douzaine de communes. Nous sommes en sous-effectif pour les entretenir. Il nous faudrait 200 brebis de plus.

Ce qui a changé pour nous avec l’utilisation de l’avranchin, c’est qu’on ne pouvait pas s’appuyer sur les théories enseignées sur les ovins. On repart sur des bases anciennes, sur une race quasi éteinte. On apprend beaucoup des anciens qui ont élevé la race et l’ont maintenue. La difficulté c’est d’adapter ces savoirs aux méthodes et aux façons de faire d’aujourd’hui. Mais si on écoute d’abord l’animal, on se rend compte qu’il est très bien adapté. Il nous suffit de l’observer pour adapter nos contraintes à lui.

Chez Ceva, nous sommes convaincus que l’éco-pâturage et la biodiversité sont des éléments essentiels pour la gestion de notre environnement et le maintien de la diversité génétique.

Cette initiative s’inscrit dans notre mission clé « nourrir le monde » en garantissant quantité, qualité et diversité. Et c’est pour cela que Ceva est fier de soutenir le Prix National de la Fondation du patrimoine pour l’Agrobiodiversité animale.

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