#OneHealth, Engagements
9 décembre 2018

60 vétérinaires en Éthiopie ont terminé avec succès leur formation

La demande mondiale de viande de volaille et d’œufs a augmenté de façon considérable au cours des dernières décennies, et plus particulièrement dans les pays en développement. Dans les régions développées, la production est dominée par des systèmes commerciaux   très grande échelle, impliquant souvent des opérations totalement intégrées qui comprennent tous les aspects de la reproduction, de l’élevage, de la transformation et de la commercialisation. En revanche, dans les zones en développement, plus de 80 % des volailles sont encore élevées dans des systèmes de basse-cour à faibles rendements.

Pour répondre à l’augmentation de la demande, qui résulte de la croissance démographique, de l’augmentation des revenus et de l’exode rural, la production avicole dans les pays en développement doit s’intensifier et oublier les systèmes inefficaces de basse-cour pour laisser place aux systèmes commerciaux émergents. Ces derniers reposent sur l’utilisation d’une génétique, d’aliments pour animaux, d’infrastructures et d’une gestion globale améliorés, qui se traduisent notamment par la mise en œuvre de mesures efficaces de biosécurité et de lutte contre les maladies.

Toutefois, la pénurie dans les pays en développement de vétérinaires qui ont l’expérience et la connaissance des maladies avicoles, mais aussi d’actions de lutte contre ces maladies au sein des systèmes commerciaux, constituent un obstacle majeur à cette évolution. Sans l’aide d’experts vétérinaires, il est extrêmement risqué pour les éleveurs de se lancer dans la production commerciale de volailles. Les écoles vétérinaires des pays en développement mettent actuellement l’accent sur les bovins plutôt que sur les volailles dans leurs programmes d’études.

Le défi est d’autant plus difficile à relever dans les petites et moyennes exploitations avicoles commerciales, souvent dirigées par de jeunes agriculteurs qui manquent d’expérience et de connaissances et qui n’ont pas non plus accès à l’expertise, aux connaissances, aux produits et aux services de la filière. En revanche, les plus grandes exploitations ont tendance à jouir du même niveau d’expertise, de produits et de services que celui dont bénéficient leurs collègues dans les régions plus développées.

Ceva travaille en partenariat avec la Fondation Bill et Melinda Gates, pour former des vétérinaires, pour améliorer la production et protéger la santé des vaches laitières et
des volailles en Éthiopie, au Bangladesh et au Burkina Faso.

Dans le cadre du projet, quatre modules de formation d’une semaine chacun étaient dispensés aux vétérinaires tous les mois pendant trois mois. Avant chaque module, les participants (des vétérinaires des secteurs privé et public) recevaient une liste de lecture. Ainsi, les sessions de formation d’une semaine se concentraient principalement sur des activités pratiques, telles que des examens post-mortem et des visites d’exploitations. L’accent a été mis sur les approches préventives.

À ce jour, 90 vétérinaires au Bangladesh et 60 en Éthiopie ont bénéficié de ces formations. Des groupes de discussion sur Facebook ont été créés pour permettre aux vétérinaires de rester en contact et de continuer à se soutenir mutuellement en tant que communauté de pratique. Par ailleurs, les vétérinaires les plus compétents ont été sélectionnés pour bénéficier d’une formation et d’un encadrement complémentaires auprès d’experts internationaux. Ils pourront ainsi revêtir une casquette de formateur lors des futures cohortes de vétérinaires désireux d’acquérir les connaissances et l’expertise nécessaires pour soutenir les aviculteurs commerciaux dans leurs pays respectifs.

Ce groupe de vétérinaires avicoles qualifiés permettra le développement de petites et moyennes exploitations avicoles commerciales, pour la production d’œufs et de viandes, selon des processus plus sûrs et plus efficaces. Les filières avicoles du Bangladesh et d’Éthiopie pourront ainsi se développer de manière plus durable, permettant à la production nationale de répondre à une plus grande partie de la demande locale à croissance rapide d’œufs et de viande, dans le cadre de régimes alimentaires plus diversifiés et plus nutritifs. Par ailleurs, de nombreux emplois plus durables seront créés dans le secteur.

Ce groupe de vétérinaires avicoles locaux dotés de l’expertise et des  connaissances nécessaires a pour  objectif de former les futures  cohortes de vétérinaires afin qu’ils puissent eux aussi mieux soutenir les producteurs avicoles. Les vétérinaires avicoles spécialisés seront alors en mesure de contribuer en permanence au développement du secteur avicole commercial, qui connaît une véritable croissance.

Collaboration dans 47 pays.
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